Les géants des médias sociaux doivent faire face à une bataille juridique concernant l'addiction des adolescents

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Les géants des médias sociaux doivent faire face à une bataille juridique concernant l’addiction des adolescents

La juge Yvonne Gonzalez Rogers a décidé que les grandes entreprises de médias sociaux, notamment Google (propriétaire de YouTube), Meta (opérateur de Facebook et Instagram), ByteDance (propriétaire de TikTok) et Snap, ne pourront pas se soustraire aux poursuites judiciaires qui les tiennent pour responsables de la dépendance des adolescents à l’égard des médias sociaux.

Cette décision fait suite à des centaines d’actions fédérales intentées contre ces sociétés au cours des dernières années, contestant leur affirmation selon laquelle elles ne sont pas responsables des dommages corporels en vertu du premier amendement et de l’article 230 de la loi sur la décence des communications (Communications Decency Act). Contrairement à l’argument des entreprises selon lequel elles sont protégées par la section 230, qui protège les éditeurs du contenu de leurs utilisateurs, le juge Rogers a maintenu que les poursuites s’étendaient au-delà du contenu des tiers.

Elle a souligné que les entreprises n’ont pas fourni d’explication convaincante pour justifier le fait qu’elles n’ont pas été tenues pour responsables de diverses plaintes, notamment de problèmes liés à des contrôles parentaux défectueux, à l’absence de systèmes efficaces de vérification de l’âge et à des obstacles dans la procédure de désactivation des comptes. Parallèlement, elle a rejeté certaines plaintes, notamment celles qui reprochaient aux entreprises de ne pas restreindre certains types de contenu.

Les actions en justice ont été intentées au nom de mineurs dans tout le pays. En 2022, une mère du Connecticut a intenté une action en justice contre Meta et Snap, alléguant qu’ils avaient contribué à l’addiction qui a conduit au suicide tragique de sa fille de 11 ans. En octobre de la même année, Meta a fait l’objet d’une action en justice de la part de 41 États et du district de Columbia, accusant l’entreprise d’avoir été consciente que ses fonctions “addictives” étaient préjudiciables au bien-être des enfants et des adolescents.

Les entreprises de médias sociaux, en particulier Meta, ont fait l’objet d’une surveillance accrue à la suite des révélations de Frances Haugen, ancienne employée de Facebook, qui a divulgué des recherches internes à Facebook indiquant qu’Instagram était “nocif pour un pourcentage important d’adolescents”. Le porte-parole de Google, José Castañeda, a réagi au jugement en soulignant l’engagement de l’entreprise en faveur de la protection des enfants.

Il a déclaré : “En collaboration avec des spécialistes du développement de l’enfant, nous avons conçu des expériences adaptées à l’âge des enfants et des familles sur YouTube, et nous offrons aux parents des contrôles rigoureux. Les allégations contenues dans ces plaintes sont tout simplement fausses”. Un porte-parole de TikTok s’est fait l’écho d’un sentiment similaire, déclarant à Reuters que l’application disposait de “politiques de sécurité et de contrôles parentaux robustes”.

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